Le changement historique des rapports du Parti avec le PS : une porte s’est entrouverte.

Malgré les limites du dernier congrès du Parti, en particulier les manœuvres pour minorer les sensibilités qui œuvrent pour un développement et un renforcement du parti dont les travailleurs ont besoin, deux idées ont commencé à germer.

La première, c’est la volonté de continuer le Parti Communiste Français et ce malgré les désirs des liquidateurs Hue, Gayssot et des rénovateurs qui comme Perreux et Braouzec ont mené la campagne des présidentielles de Bové.

La deuxième c’est de commencer une analyse critique de la gauche plurielle avec une volonté de desserrer le cordon ombilical avec le PS qui a rendu notre parti sous perfusion, aphone, anémié. Cette rupture historique avec le PS a débouché sur un front de gauche aux européennes qui s’élargit lors des régionales.

Certes, le danger d’une dilution de l’identité du parti est possible. Mais une dynamique peut être créée. C’est aux communistes de la développer dans des propositions vraiment alternatives à la logique du système capitaliste en crise.

La rupture à engager est au niveau de l’élaboration des lois consécutive à un rapport de force favorable au peuple et dans un processus continu d’intervention. Les choix politiques dans les collectivités locales sont tributaires des lois.

Au niveau des Régionales, contre les désengagements de l’Etat, l’action du Parti avec ses élus est d’informer, mobiliser l’opinion publique pour un autre rapport des forces, pour résister et mettre en échec la politique gouvernementale, expérimenter collectivement des alternatives du local au national. Le faire et avec d’autres forces, voilà un beau défi pour les communistes !

Maintenant  que la tête de liste régionale a été désignée, il y a lieu de lancer franchement la campagne en développant le projet politique.

L'apport des communistes ne doit pas être mis sous la table. Il faut que le monde du travail  retrouve ses préoccupations dans ce projet. Les communistes auront à cœur de présenter  en priorité des salariés en lutte, des personnalités du mouvement social.

Là aussi le Parti doit changer en montrant une autre image.  Cela suppose qu'un appel à candidatures soit rapidement fait et qu'ainsi  en interne l'élaboration démocratique des candidats communistes sur les listes départementales soit réelle.

En ce début d'année, souhaitons que cela ne soit pas un vœu pieu.